le Tarn estival
Gorges du Tarn - de la Malène au Pas de Soucy
… pour poursuivre « l’estivale » - en ces lieux où l’estivant citadin, devenu, au port de la Malène, capitaine d’un fier canoë, sent grandir en lui l’âme de l’explorateur, du « découvreur » du monde. Dans ce New-york de beauté française, où le haut des gratte-ciel, usé de millénaires, choisit la compagnie des vautours plutôt que celle des servitudes de la finance. Elle est belle cette avenue que l’on parcourt, les pieds dans l’eau, en guettant, vers les plus hauts remparts, les dernières flèches solaires dérobées à l’ombre qui, le soir, couvre à grande allure les sinuosités du lit indolent. Jusqu’au pas de Soucy - jusqu’à ce sublime chaos qui, soudain, fait vibrer, dans ses entrailles bouillonnantes, des kilomètres de quiétude pour donner sens à ce début du monde que l’on imaginait déjà avoir atteint sa fin.